DéchiChamus

DéchiChamus
04.122023
DateProjet terminé
Le nématode du pin, Bursaphelenchus xylophilus, est un ver microscopique susceptible d’affecter les pins maritimes du massif landais dans les années à venir. Le projet DéchiChamus complète le projet NémaSTOP en vérifiant l’efficacité du broyage pour la destruction du vecteur Monochamus galloprovincialis.

L’instruction technique DGAL/SDQSPV/2019-209 du 4 mars 2019 décrit un plan national d’intervention sanitaire d’urgence relatif au nématode du pin, basé sur des recommandations de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Ce plan d’urgence vise à préparer les services de l’Etat dans la mise en place de mesures contre la propagation du nématode du pin dans le cas d’une suspicion ou d’une confirmation de foyer. Ce plan prévoit le broyage d’arbres entiers et de rémanents issus des exploitations forestières de l’année en cours et de l’année précédente en plaquettes forestières présentant 3 dimensions inférieures à 3 cm.

Il est estimé qu’environ 300 000 m3 de bois, comprenant les arbres symptomatiques et les rémanents d’exploitation, devraient être broyés à chaque cas d’application du plan d’urgence. Le projet DéchiChamus vise à évaluer l’efficacité de différents traitements de broyage pour la destruction de larves de Monochamus galloprovincialis. Cette étude permettra de mieux connaître les potentialités de réussite du plan d’urgence et d’adapter les moyens matériels en fonction de l’efficacité des traitements essayés.

Effet du broyage sur la survie des larves de Monochamus

Des billons de pin maritime fraîchement façonnés ont été infestés de façon spontanée en forêt, et assistée sous tente à l’aide d’insectes adultes sexuellement matures capturés.

Figure 1 : Piégeage de Monochamus galloprovincialis adultes en vue d’une infestation assistée

Par la suite, plusieurs méthodes de broyage ont été testées sur les billons infestés afin de comparer l’efficacité de différentes machines pour la destruction des larves de Monochamus. Les broyeurs forestiers produisent des lamelles dont au moins une des dimensions dépasse 3 cm. Ces machines présentent les avantages de pouvoir être amenées à l’intérieur des parcelles forestières. La production de plaquettes forestières de dimensions inférieures à 3 cm nécessite le débardage des produits puis l’utilisation d’une déchiqueteuse équipée d’un crible adapté. Cette méthode présente les inconvénients d’être coûteuse et de laisser une part significative de rémanents en forêt.

Les billons témoins ainsi que les plaquettes forestières issues de différentes modalités de broyage ont été installés dans des dispositifs de suivi d’émergences.

Figure 2 : Dispositif de suivi d’émergences de Monochamus galloprovincialis

Les premières émergences de Monochamus sont attendues dès le mois de mai 2024 et elles seront suivies jusqu’à la fin de la période d’activité de l’insecte se situant généralement en octobre.

Capacité de ponte du Monochamus

On suppose que les capacités de ponte du Monochamus varient en fonction des substrats qu’il a à disposition. Les billons et les rémanents issus de la récolte forestière sont de potentiels supports de ponte puis de développement des larves.
Plusieurs lots de branches fraîches ont été constitués puis laissés au contact de Monochamus adultes matures, afin d’apprécier le niveau d’infestation en fonction de la section des rémanents d’exploitation.

Figure 3 : Billon de pin maritime infesté par Monochamus galloprovincialis

Coordinateur
Caisse Phyto Forêt

Partenaire : 
Institut technologique FCBA

Financeur :
Section Spécialisée Pin Maritime de France Bois Forêt