EXTRAFOR : EXosquelettes pour le TRAvail en FORêt
Afin d’assister les opérateurs, mais aussi de vouloir développer la performance du secteur forestier, il convient de trouver de nouvelles solutions. L’une d’entre elle se situe à mi-chemin du travail manuel et du travail mécanisé, c’est l’exosquelette.
L’augmentation de la mobilisation des bois ainsi que l’amélioration de la gestion forestière, dans le cadre de la gestion durable pour préparer la ressource du futur, implique de s’interroger sur les deux phases fondamentales de la vie d’un peuplement : son exploitation et son renouvellement.
Ces tâches font appel à des opérateurs de terrain pour dans un cas abattre, ébrancher, billonner, empiler, et dans l’autre planter, dégager, tailler, élaguer. Ces travaux sont physiquement difficiles et les conditions de travail en extérieur sont rudes (végétation, météo). Les opérateurs sont donc fortement exposés aux accidents du travail et sont souvent sujets à une « usure physique » prématurée.
En effet, parmi les 8 000 ouvriers sylvicoles et 12 000 ouvriers d’exploitation, chaque année une centaine de maladies professionnelles liées aux troubles musculo squelettiques (TMS) sont déclarées (hors travailleurs non-salariés) ; plus de 70% d’entre elles concernent les membres supérieurs. Il faut donc chercher des solutions qui soient à la fois curatives (permettant aux personnes atteintes de TMS de rester en activité), mais également préventives pour s’assurer de la bonne santé à long terme des opérateurs de terrain.
La mécanisation est la piste prospectée jusqu’ici pour pallier ces problèmes. En exploitation, elle a permis d’améliorer les conditions de travail et les rendements. Mais aujourd’hui, le taux de mécanisation s’approche de leur maximum technique : 80% en résineux mais à peine 10% en feuillus. En travaux sylvicoles, la mécanisation n’en est qu’à ses balbutiements.
Face à ce constat, mais également face à la volonté de développer la performance du secteur forestier, il convient de trouver de nouvelles solutions. L’une d’entre elle se situe à mi-chemin du travail manuel et du travail mécanisé, c’est l’exosquelette. L’utilisation d’exosquelettes en forêt permettrait d’assister l’opérateur dans ses travaux et lui rendrait la tâche plus facile tout en visant à préserver sa santé, sans bien sûr remettre en question sa sécurité. C’est une solution hybride qui combine l’acuité du travail manuel avec la force et l’endurance d’une machine, tout en restant évidement accessible financièrement.
Objectifs techniques
Adapter les exosquelettes existants aux conditions et spécificités techniques des opérateurs forestiers
Tester et valider les solutions techniques retenues, basées sur une évaluation ergo-technico-économique, en comparaison avec le travail 100% manuel actuel
Préparer l’industrialisation et la commercialisation de ce nouvel exosquelette (communication, guide d’utilisation…)
Contenir le prix des exosquelettes développés pour qu’ils soient accessibles par le public visé
Objectifs stratégiques
- Préserver la santé des opérateurs existants
- Maintenir les personnes atteintes de TMS en activité si elles le souhaitent
- Rendre les métiers de l’exploitation forestière et des travaux sylvicoles moins contraignants physiquement et plus attractifs
- Fournir une solution intermédiaire entre travail mécanisé et travail manuel (en termes de coûts et de contraintes d’utilisation et d’impact sur le milieu)
- Maintenir la productivité des opérateurs tout en maximisant leur sécurité
FCBA a accompagné l’élaboration de cet exosquelette. Pour en savoir plus sur l’ergonomie :
Partenaires :
FNEDT, GCF, ONF, Exhauss, FCBA
Financeur :
Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation