SUREMIX : Surélévation et mixité

SUREMIX : Surélévation et mixité
Le projet SUREMIX (SURélévation Et MIXité) s’inscrit dans un partenariat de l’Institut Carnot MECD, afin de promouvoir la surélévation des bâtiments. Il succède à deux projets de recherche : Lign2toit et DSup-Sis.

En complément de ces deux projets, SUREMIX s’intéresse à certains aspects non résolus ni traités jusqu’alors, dont notamment :

  • La gestion de l’interface entre l’existant et la surélévation ;
  • L’augmentation de l’acceptabilité des opérations ;
  • La définition de modèles économiques adaptés ;
  • L’estimation du gain en termes d’impact environnemental ;
  • La détermination de la charge induite par la surélévation en zone sismique.

L’objectif du projet est de faire un état des lieux générales des méthodes constructives et des problématiques liées à la surélévation. Dans le cas spécifique des calculs RE2020 et sismique, pour lesquelles les méthodes de calcul sont inexistantes ou incomplètes, le projet propose une méthodologie alternative.

L’étude d’impact environnemental a consisté en le calcul, sur un exemple concret, des différents indicateurs de la RE2020. Au-delà du gain en termes de non-artificialisation des sols, il a été observé que le gain apporté par la surélévation n’est intéressant écologiquement que dans le cas d’une rénovation complète de l’existant.

Il est actuellement très complexe de proposer des projets de surélévation dans des zones sismiques supérieures ou égale à trois à cause de l’absence de référence réglementaires. Cette approche sécuritaire est compréhensible, mais très pénalisante, notamment en ce qui concerne la zone de sismicité 3 (très étendu en France) et les bâtiments de catégories II et III, qui correspond à la majeure partie du parc. Pour ces cas particuliers, une analyse sismique simplifiée est proposée. Pour illustrer l’étude et comprendre les phénomènes dynamiques entrant en jeu dans une structure mixte, une maquette de démonstration a été réalisé par l’institut Pascal et testée sur la table sismique de FCBA.

Les projets de surélévation sont confrontés à trois principales problématiques : la nécessité de diagnostic du bâtiment existant, les considérations techniques et les freins légaux, économiques et environnementaux :

  1. Diagnostic du bâtiment existant :
  •   Un diagnostic approfondi est crucial avant toute opération de surélévation.
  • Il est nécessaire de déterminer l’historique de la construction et de réaliser une analyse structural.
  • Il faut s’assurer de la bonne tenue des matériaux constitutifs de la structure porteuse, de l’état des fondations, et de la liaison entre l’existant et le nouveau.
  1. Problématiques techniques :
  • Les considérations techniques de mise en place de la surélévation.
  • Prise en compte de l’aléa sismique impacté par l’augmentation de la masse et de la hauteur du bâtiment
  • Prise en compte du risque incendie, surtout si l’augmentation de hauteur du bâtiment induit un changement de classe.
  • La performance thermique et la perméabilité à l’air du bâtiment doivent également être prises en compte.
  1. Gestion des freins légaux, économiques et environnementaux :
  •  Des restrictions légales ou patrimoniales peuvent s’appliquer.
  • L’acceptabilité sociale, notamment auprès des copropriétaires, est un élément clé.
  • Des avantages économiques et environnementaux peuvent être présentés, tels que la génération de bénéfices par la vente de nouveaux lots et la possibilité d’intégrer une rénovation énergétique.
  • Des moyens spécifiques doivent être mis en place pour assurer la sécurité sur les chantiers et limiter les nuisances, surtout dans les zones urbaines denses.

 

Contact : Thomas Catterou

Coordinateur
CTICM

Partenaires : 
Institut technologique FCBA, CERIB, CTMNC, IP, LMDC

Financeur :
MECD