Modélisation du profil de duramen du Douglas
Projet terminé Ce démonstrateur appliqué sur des sylvicultures contrastées mets en évidence que sur un cycle de production l’effet de la sylviculture sur la production totale de sciage hors-aubier est assez limité. Néanmoins les résultats dépendent des sections de sciage souhaitées, la production de sciage hors aubier est optimisée par :
- l’itinéraire sylvicole qui maximise la production totale du peuplement s’il s’agit de petites sections (25×150 mm)
- l’itinéraire sylvicole qui maximise le volume unitaire des arbres s’il s’agit de sections plus importantes (35×200 mm)
Au-delà de cette comparaison les travaux réalisés vont permettre surtout d’éclairer les choix de gestion en documentant l’une des nombreuses caractéristiques qualitatives des productions forestières.
Le projet a permis d’établir un modèle de profil de tiges et de profil de duramen à partir d’informations simples (hauteur et diamètre). Ces équations couplées à un simulateur de croissance, un module de billonnage et de schémas de sciage constituent un démonstrateur de l’utilisation d’outils d’aide à la décision intégrant la qualité des bois en gestion courante. Il permettra de commencer à discuter avec les professionnels de l’intérêt de ces outils et de leurs modalités de développement et de diffusion.
L’utilisation de ces outils, comme dans les exemples proposés, n’a pas vocation à être conclusif sur un itinéraire ou un choix de gestion. Les résultats dépendent fortement des paramètres considérés (section des sciages par exemple) et visent à documenter les différentes possibilités et leurs conséquences à court et moyen termes à la fois sur la quantité et la qualité des bois produits. Ces outils sont donc utiles pour préciser et quantifier, dans un contexte donné (peuplement et cahier des charges de produits bois), des tendances attendues (liées à la sylviculture) ou plus compliquées à apprécier (interaction entre les produits sciés et la sylviculture).
Dans le cas du duramen, l’approche présentée se veut généraliste et volontairement simple car les longueurs de billon, les schémas de sciages dépendent des sites de transformation et ils évoluent dans le temps avec les marchés. La possibilité de personnaliser ces données est nécessaire pour que l’outil réponde aux besoins propres des professionnels
Ce premier travail nécessite d’être validé sur des jeux de données complémentaires au jeu de données de calibration utilisé et l’effet de l’âge au-delà de 60 ans mériterait d’être spécifier avec des mesures supplémentaires. Il a aussi vocation à être complété par des travaux similaires sur la nodosité et la résistance mécanique pour affiner les caractéristiques des produits issus des coupes. L’inclusion d’hypothèses économiques (prix du bois, coûts d’exploitation) et autres (intégrations des risques, biodiversité, …) permettrait de compléter l’analyse et éclairerait au mieux les choix de gestion.
Chef de projet : Marin Chaumet
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